Lettre de M. Van Belle

LETTRE DE MONSIEUR VAN BELLE

Déjeuners mensuels

En décembre 1959 quelques Chefs de Service Matériel dont les entreprises étaient en relations étroites, décidèrent de déjeuner ensemble afin de bavarder en toute liberté et d’établir entre eux des liens plus amicaux que professionnels.

Au cours de ce premier déjeuner l’idée leur vint, tout naturellement de réunir périodiquement, en principe chaque mois, d’inviter d’autres collègues de manière à élargir leur cercle et de créer ainsi, entre des gens aux préoccupations semblables, un certain climat de camaraderie et de confiance.

Le recrutement se ferait par cooptation de façon à s’adjoindre des camarades de bonne compagnie appartenant à des entreprises n’ayant pas entre elles d’oppositions trop violentes.

Il fut admis, dès le début, que cette « confrérie » aurait pour but essentiel de réunir des gens ayant les mêmes soucis professionnels et attelés souvent à des tâches communes.

Cela leur offrirait la possibilité de Mieux se connaître, de s’apprécier et de s’épauler mutuellement dans l’exercice de leur métier commun.

A cette communauté de métier s’ajoutait, pour la presque unanimité, la communauté d’origine (Art et Métier) dont l’esprit de camaraderie à la fois solide et ouverte s’est instauré parmi tous les membres quelqu’en soit leur formation.

Les déjeunés mensuels, en principe le deuxième lundi de chaque mois, se sont d’abord tenus à « l’Orés du Faubourg » rue du Fg Saint-Honoré, puis aux Champs Elysées ; d’abord dans une ancienne boite qui a rapidement déposé son bilan, ensuite au Marignan qui a subi le même sort. Puis la Taverne Alsacienne qui a résisté en peu plus longtemps. Enfin au Colisés qui, avec l’espoir, ne subira pas la même sort funeste.

Invitations des Constructeurs

La confrérie, une fois lancée, présentait toutes les apparences d’un excellente santé, promesse de longévité; on en vient assez vite à l’idée d’inviter à déjeuners les représentants des Constructeurs avec lesquels la plupart des confrères étaient régulièrement en relations d’affaires.

Là aussi, le but recherché était de mieux les connaître et de teinter les relations professionnelles d’une coloration plus personnelle et plus amicale, propre à faciliter celle-ci et à les rendre plus confiantes.

En outre la Confrérie montrerait ainsi sa cohésion et les inciterait à plus de circonspection dans l’énoncé de leurs arguments commerciaux : nous aurions vite fait de nous renseigner mutuellement en toute loyauté et de savoir à quoi nous en tenir sur la valeur technique de leurs engins.

Il a été décidé dès l’origine que ces hôtes seraient nos invités et qu’il ne leur serait, en aucun cas, permis d’apporter leur contribution à ces déjeuners, sous quelque forme que ce soit.

Le premier invité a été la Société RICHIER (Monsieur VAUZELLE) en octobre 1960.

N.B. Chaque année, le déjeuner de janvier est réservé à la seule Confrérie (vœux du Grand Maître).

Visites

Constatant qu’ils avaient désormais en face d’eux des gens informés et unis, les Constructeurs y ont vu la possibilité d’information technique plus complète et plus profitable pour tous. Et, les uns après les autres, ils ont invité la Confrérie à visiter leurs usines pour faire mieux connaître leurs fabrications et recueillir des avis autorisés, exprimés et discutés en commun dans une ambiance sans contrainte et détendue.

CONTINENTAL a ouvert la voie en Février 1961.

 Commission fédérale technique

Lorsque la fédération eut l’idée de créer une Commission Fédérale Technique pour l’étude de problèmes propres au matériel de travaux Publics, la Confrérie est intervenue dès le début dans l’organisation de cette Commission, l’établissement de son programme d’études et la répartition des tâches.

Sa cohésion et son esprit de camaraderie lui ont permis d’orienter, dès l’origine, la Commission Fédérale dans une direction logique et féconde et d’organiser les séances de travail dans une ambiance de cordialité et de compétence éminemment favorable à l’efficacité.

Signé VAN BELLE

Janvier 1973